Ce détour professionnel m’a appris à jouer avec les images, mais c’est plus tard que j’ai retrouvé la peinture, puis le modelage et la céramique, comme un retour nécessaire à l’expression intime.

Mes créations m’entraînent aujourd’hui vers un monde féminin, fait de portraits naïfs et de sculptures aux formes rondes.
Les femmes aux yeux et bouches noires que je peins interrogent : perte de parole, de regard, ou au contraire force silencieuse qui résiste.
Mes sculptures, comme la série La Family Osa — famille d’ours joyeuse, presque enfantine, jouant avec un ballon de plage — ouvrent une autre porte : celle d’un univers rassurant, tendre, à la frontière du rêve et du syndrome de Peter Pan.

Créer, pour moi, c’est inventer des mondes où l’on peut s’interroger tout en se sentant rassuré.